L'UNION EUROPÉENNE DICTE SES LOIS AU PRÉSIDENT
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- 20 Jui
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Selon un rapport des Nations unies, « il faut reconnaître que les droits de l’homme ne sont pas un obstacle au commerce mais que le commerce peut compromettre gravement la réalisation des droits de l’homme »
La France a bien voté majoritairement contre le CETA...et avec elle l'Italie, Les Pays Bas et la Grande Bretagne...Cherchez l'erreur...Le Parlement européen est un piège. Un double piège : il fait figure d'instance démocratique mais le nombre de pays qui votent finit par supprimer toute expression de la souveraineté. CQFD
De l’Italie et du Royaume-Uni
PAR JACQUES SAPIR ·
Le référendum italien a donc confirmé que l’Union européenne est aujourd’hui largement remise cause par les électeurs de divers pays. On en avait eu un exemple avec le referendum sur le Brexit, la sortie du Royaume-Uni de l’l’Union européenne en juin dernier. Sur ces deux thèmes, le Brexit et le référendum italien, j’ai réalisé deux émissions sur Radio-Spoutnik : https://fr.sputniknews.com/radio_sapir/
La défaite de Matteo Renzi, ses causes et ses conséquences
Si le référendum a largement polarisé l’attention des médias, c’est en raison de son résultat, un non massif à près de 60% et de la démission du premier ministre Italie M. Mattéo Renzi, qui peut ouvrir une nouvelle période d’instabilité politique en Italie. A travers le résultat du référendum italien, ce sont bien les politiques de l’Union Européenne qui sont remises en cause : baisse des salaires et des prestations sociales et libéralisation du marché du travail. L’Italie traverse en effet depuis de nombreuses années, en fait depuis le début des années 2000, une crise grave. Aujourd’hui, l’Italie est à peu de choses près au niveau qu’elle avait atteint en 2000. Autrement dit, ces seize dernières années n’ont vu aucune croissance. La faible croissance enregistrée de 2000 à 2007 a été entièrement détruite par les années suivantes. Le constat est encore pire si l’on regarde la croissance par habitant. En PIB par tête, l’Italie est aujourd’hui revenue au niveau de 1997, autrement dit à un niveau antérieur à la création de l’euro. Nul ne doute que le discours des pères de l’euro selon lequel ce dernier devait créer spontanément un croissance d’au moins 1% par an y soit pleinement apprécié à sa juste valeur. Une partie de ce phénomène est imputable à la crise financière, bien entendu. Mais une partie seulement. Car, depuis 2010 il est évident que l’Italie affronte des problèmes différents de ceux de la crise financière. On peut le mesurer à l’importante crise bancaire que ce pays connaît, et qui prend d’ailleurs une dimension politique en raison de la compromission de plusieurs proches du Premier-ministre et du gouvernement dans cette crise.
L’Italie au bord du référendum ( 4 decembre 2016)
PAR JACQUES SAPIR ·
Les enjeux du référendum qui doit se tenir le dimanche 4 décembre en Italie sont particulièrement importants. Ils sont en réalité à la fois locaux et européens.
C’est l’une des raisons qui ont poussé Matteo Renzi à soumettre un projet de réforme constitutionnel à référendum. S’il voit son projet accepté, il aura les mains libres pour procéder à une réforme bancaire et il pourra redessiner un système politique à sa mesure. S’il échoue, la réforme bancaire n’aura pas lieu, en tous les cas pas comme il le souhaite, et il n’aura plus d’autres choix que de supplier l’Allemagne de procéder à une politique de relance massive s’il veut sauver l’économie italienne. Comme il y a de très faibles chances qu’il soit écouté à Berlin, il pourrait ne pas y avoir d’autres choix pour l’Italie qu’une sortie en catastrophe de l’euro. Cette sortie ne serait pas faite par Renzi lui-même. On pense qu’en cas de succès du « non » au référendum, son gouvernement tomberait assez rapidement, et cela ouvrirait la voie à de nouvelles élections où des partis eurosceptiques, comme le Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, la Ligue (ex « Ligue du Nord ») de Salvini, voire Forza Italia, la parti de Berlusconi, pourraient avoir la majorité. On voit donc comment la situation italienne pourrait, dans les jours et les semaines qui viennent, avoir des conséquences considérables sur la situation de l’Union européenne, mais avant tout de la zone Euro. Si nous avons un succès du « Non », les investisseurs se retireront d’Italie, mais aussi – et le phénomène de contagion va jouer très vite – de France et d’Espagne. Les taux remonteront, en dépit de l’action de la Banque Centrale Européenne. Nous connaitront un nouvel épisode de la crise de l’euro, mais dans une situation politique où l’Union européenne, déjà affaiblie par le « Brexit » et par l’élection de Donald Trump, n’aura probablement plus les moyens de réagir.
article complet : http://russeurope.hypotheses.org/5478